Selon les lieux où il exerce, l’artiste de rue – voire selon sa provenance géographique – est exposé à différentes lois. Ici, les possibilités d’exercer dans l’espace public genevois vont à l’encontre des conventions promues par l’ONU (basé à Genève – Suisse). Mon intervention prend la forme d’une manifestation individuelle sur place (centre ville (Bel-air) le 11 octobre 2014). J’ai aussi exposé une installation à la fonderie Kügler.
Extrait de l’entretien avec le Service de la sécurité et de l’espace public : « On revient sur mon cas et la procédure administrative. Elle m’explique que la carte de légitimité ne fait pas foi. Elle veut bien me la délivrer, mais ce qui m’autorise à exercer dans l’espace public est la quittance de 10Chf. Sans que je l’oriente, elle me donne des précisions sur les conditions de cet accès à l’espace public. Si on est suisse, on a droit de s’installer tous les jours de l’années soit 365, en étant européen, 90 jours par année… Si on est extra-européen, 8 jours par année. »
Installation : bande son composée d’une lecture issue d’un dialogue avec l’administration, intitulé « appel du 1er avril ». Un panneau exposant les modalités d’accès à l’espace public du Canton de Genève en fonction de la nationalité de l’artiste de rue. A disposition, la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, entrée en vigueur pour la Suisse le 16 octobre 2008. Texte amorcé (en 2005) lors d’une conférence générale de l’Organisation des Nations Unies (à Genève) pour l’éducation, la science et la culture.