Projet Art in Odd Places entre New York et Paris
crédit photo : Margaux Moritz
Christalena et Marianne performent sous l’apparence de la statue de la liberté et engagent la discussion : concrètement – comment s’exprime le concept de liberté dans votre vie ? Elles s’assimilent à cette figure kitch des statues vivantes que l’on trouve sur les sites touristiques.
Elles réactivent la Statue de la Liberté en tant que figure de liberté et de protestation pour les nombreuses communautés d’immigrants confrontées au racisme et à l’oppression systémiques dans leurs pays. Installée à New York, la Statue de la Liberté fait face à l’Europe et a toujours accueilli les migrants. Cette performance jette un regard dépassé sur l’idéal du rêve américain aux individus qui rendent ce pays beau, comme un geste de solidarité, à un moment où l’échec systémique du gouvernement n’a jamais été aussi visible du public. La syndémie (crise ecosophique) que nous traversons questionne d’autant plus nos libertés.
Invoquant cette déesse romaine de la liberté à New York et à Paris, où une petite copie est installée, les artistes se postent simultanément, en amis (compte tenu de l’intention originale du cadeau entre leurs pays en 1886) pour commémorer l’abolition nationale de l’esclavage. Christalena et Marianne s’affichent avec la panoplie emblématique de la statue – avec ou sans flambeau. Leurs visages est remplacé par un miroir sans tain ovale qui reflète les visages des personnes avec lesquelles elles engagent la conversation.
crédit photo : Hyegeong Lee